Le Bourg d’Hébertot
Les dictionnaires géographiques anciens et modernes mentionnent le bourg de Saint André d’Hébertot en Normandie, quoique que ce bourg ne subsiste plus depuis longtemps. On ignore l’époque précise de sa destruction. La tradition populaire indique qu’il a été incendié. ll paraît du reste que ce bourg subsistait encore en 1622: un titre de cette date place ce bourg auprès d’un champ appelé le Clos Billon, sur le chemin du roi vers l’embranchement du chemin de Cormeilles (actuelle route en limite avec St Benoît). ll y avait aussi un chemin nommé le chemin du bourg (il existe encore un lieu-dit appelé La Côte aux Bourgs), c’était peut-être le chemin qui accédait de ce point à la fontaine et à l’église. L’auberge St François, qui était fort connue anciennement des voyageurs, était située à l’ouest de ce bourg sur le chemin du roi. On y trouvait un relais. Cette auberge a été longtemps tenue par une famille Ponchot qui a laissé son nom à une ruelle accédant de l’auberge à l’église et qu’on appellait la rue Ponchot (actuellement le Casse-Cou). Sur ce chemin on trouvait également un relais pour chevaux.

Il résulte des fouilles qui ont été faites dans la cour de Fatouville et qui ont mis à jour des tuiles, du fer et de la poterie, qu’il y avait près du grand chemin une certaine agglomération d’habitations. Le bourg devait donc se trouver le long du chemin du roi du Hutrel au château d’eau environ. Autrefois cette cour était divisée en une multitude de petites portions pourvues de maisons, ce qui annonce en cet endroit un centre d’activité et par conséquent une bourgade plus ou moins importante. Un mémoire de la duchesse de MONTPENSIER contre le duc de GREVRES et le chevalier de NOLLENT-FATOUVILLE en date de 1692, accuse les chevaliers de NOLLENT, à tort ou à raison, d’avoir expulsé à différentes époques six ou sept familles pour agrandir la cour de Fatouville. La population se portait donc sur un point de préférence, à cause du bourg sans doute. Néanmoins il est certain que le bourg a existé et tous les titres du château d’Hébertot depuis trois cent ans n’auraient pas pu en faire mention s’il n’existait pas.
